Dürkopp-Adler 269-373 : Réglage du débrayage de sécurité
Posté : mar. 3 sept. 2019 21:51
Bonjour
Nous avons été interrogés en mp sur la méthode de réglage du débrayage de sécurité du crochet d’une D-A 269-373. Nous avons préféré créer un sujet pour en faire profiter le plus grand nombre.
Info : un bourrage dans le crochet d’une petite machine est le plus souvent sans conséquences graves : on défait la pelote et ça repart.
Mais sur la plupart des machines capables de coudre avec du fil fort (40/3 synth. et plus) équipée d’un moteur assez puissant et/ou d’un volant lourd avec beaucoup d’inertie, un bourrage conduit au blocage du crochet et, au-dessus d’une certaine vitesse, de sa casse pure et simple. Or le crochet est une pièce coûteuse…
La plupart des machines pour matières mi-lourdes et plus sont donc équipées d’un système désolidarisant le crochet de l’ « élan » du moteur et de la mécanique pour éviter la casse en cas de bourrage du crochet.
Nota : ce système est complètement sans rapport avec la barre d’aiguille ou l’aiguille si celle-ci n’arrivait pas à pénétrer le matériau ou si l’aiguille tapait à côté du trou de la plaque.
Pfaff équipe ses machine de ce débrayage de sécurité à partir de la sous-classe « C » (matériaux mi-lourds). Les sous-classes A et B en sont dépourvues.
Dürkopp-Adler a adopté l’entraînement de l’arbre de crochet par courroie crantée avant Pfaff (série 1245 des années 80). Alors que l’entraînement Pfaff comporte un galet tendeur de la courroie (comme une distribution de voiture), D-A n’utilise pas de tendeur sur les machines de la classe (x)67, (x)68 et (x)69.
Par conséquent, pour régler le moment de débrayage du dispositif de sécurité du crochet, il faut dévier la courroie jusqu’à voir apparaître les 2 vis dans la partie crantée la poulie inférieure. Il n’est pas nécessaire de dégager complètement la courroie, les vis apparaissent avant.
Bien qu’inextensible, pas de problème avec la courroie Dürkopp-Adler « pièce d’origine » (normalement de couleur noir) car une certaine souplesse permet l’opération.
Avec une courroie adaptable plus « raide » qui refuserait de dériver, essayer d’abord de dériver au mieux la courroie sur la poulie supérieure et ensuite sur la poulie inférieure (de proche en proche éventuellement) jusqu’au dégagement des vis.
En cas d’impossibilité, le démontage de l’embrayage sera certainement nécessaire. Il vaut mieux alors repérer le calage avec du tippex (ou blanco) sur la courroie et les 2 poulies crantées haute et basse.
Profiter éventuellement de cette opération pour contrôler l’état des ressorts et des billes de verrouillage du système. Graisser avant remontage.
Le réglage de la « force » avant débrayage de sécurité se fait en serrant les 2 vis à fond (ressorts totalement comprimés) puis en desserrant ces vis d’1/4 de tour : on obtient là la force maximale préconisée. Il est possible de visser un peu plus et même à fond mais attention, dans ce cas, le dispositif n’offre plus aucune protection du crochet !
Sans être d’une difficulté particulière, cette opération ne devrait pas être menée sans un bon niveau technique si la courroie devait être déposée et l’embrayage démonté.
En cas d’échec ou d’incertitude, il sera peut-être préférable de confier la machine à votre réparateur…
Bon bricolage et surtout bonnes coutures
Nous avons été interrogés en mp sur la méthode de réglage du débrayage de sécurité du crochet d’une D-A 269-373. Nous avons préféré créer un sujet pour en faire profiter le plus grand nombre.
Info : un bourrage dans le crochet d’une petite machine est le plus souvent sans conséquences graves : on défait la pelote et ça repart.
Mais sur la plupart des machines capables de coudre avec du fil fort (40/3 synth. et plus) équipée d’un moteur assez puissant et/ou d’un volant lourd avec beaucoup d’inertie, un bourrage conduit au blocage du crochet et, au-dessus d’une certaine vitesse, de sa casse pure et simple. Or le crochet est une pièce coûteuse…
La plupart des machines pour matières mi-lourdes et plus sont donc équipées d’un système désolidarisant le crochet de l’ « élan » du moteur et de la mécanique pour éviter la casse en cas de bourrage du crochet.
Nota : ce système est complètement sans rapport avec la barre d’aiguille ou l’aiguille si celle-ci n’arrivait pas à pénétrer le matériau ou si l’aiguille tapait à côté du trou de la plaque.
Pfaff équipe ses machine de ce débrayage de sécurité à partir de la sous-classe « C » (matériaux mi-lourds). Les sous-classes A et B en sont dépourvues.
Dürkopp-Adler a adopté l’entraînement de l’arbre de crochet par courroie crantée avant Pfaff (série 1245 des années 80). Alors que l’entraînement Pfaff comporte un galet tendeur de la courroie (comme une distribution de voiture), D-A n’utilise pas de tendeur sur les machines de la classe (x)67, (x)68 et (x)69.
Par conséquent, pour régler le moment de débrayage du dispositif de sécurité du crochet, il faut dévier la courroie jusqu’à voir apparaître les 2 vis dans la partie crantée la poulie inférieure. Il n’est pas nécessaire de dégager complètement la courroie, les vis apparaissent avant.
Bien qu’inextensible, pas de problème avec la courroie Dürkopp-Adler « pièce d’origine » (normalement de couleur noir) car une certaine souplesse permet l’opération.
Avec une courroie adaptable plus « raide » qui refuserait de dériver, essayer d’abord de dériver au mieux la courroie sur la poulie supérieure et ensuite sur la poulie inférieure (de proche en proche éventuellement) jusqu’au dégagement des vis.
En cas d’impossibilité, le démontage de l’embrayage sera certainement nécessaire. Il vaut mieux alors repérer le calage avec du tippex (ou blanco) sur la courroie et les 2 poulies crantées haute et basse.
Profiter éventuellement de cette opération pour contrôler l’état des ressorts et des billes de verrouillage du système. Graisser avant remontage.
Le réglage de la « force » avant débrayage de sécurité se fait en serrant les 2 vis à fond (ressorts totalement comprimés) puis en desserrant ces vis d’1/4 de tour : on obtient là la force maximale préconisée. Il est possible de visser un peu plus et même à fond mais attention, dans ce cas, le dispositif n’offre plus aucune protection du crochet !
Sans être d’une difficulté particulière, cette opération ne devrait pas être menée sans un bon niveau technique si la courroie devait être déposée et l’embrayage démonté.
En cas d’échec ou d’incertitude, il sera peut-être préférable de confier la machine à votre réparateur…
Bon bricolage et surtout bonnes coutures