Restauration d'un marteau de sellier
Posté : sam. 29 févr. 2020 18:53
Bonjour à tous,
Ces derniers temps, lorsque j'arrivais à me trouver un peu de temps, c'est-à-dire au mieux quelques heures le week-end, je planchais sur la rénovation d'un marteau de sellier à plaquettes. Il était dans un état déplorable.
Malheureusement les plaquettes étaient tellement abîmées que je n'ai rien pu faire. J'ai donc décidé de les remplacer par des plaquettes en ébène. Pour cela j'ai tailler (avec une scie à métaux) dans un morceaux d'ébène que mon papa avait ramené d'Afrique il y a plus de 40ans... Ce morceau d'ébène est d'assez mauvaise qualité (quelques parties pourries, quelques trous de vers), mais il n'était pas question d'utiliser autre chose. J'ai essayer d'avoir un morceau d'épaisseur régulière afin d'avoir 2 faces parallèles, je les ai ensuite poncer au papier de verre pour qu'elles soient bien planes. J'ai découpé grossièrement les plaquettes, les ai collées pour permettre de les faconner proprement sur le manche à l'aide d'une lime à métaux, puis ensuite au papier de verre de plus en plus fin. Au passage, j'ai également dû rectifier le manche pour avoir des surfaces les plus planes possibles (pas si simple).
Ensuite s'est posée la question du rivetage. J'ai réfléchi à plusieurs options. J'aurai aimé avoir une solution pour riveter uniquement avec du laiton (pour l'esthétisme), donc j'ai acheté une tige en laiton massif. Impossible de la mater correctement, même en ayant rendu mou le métal. Je crois que le problème majeur est que ces tiges ont des fibres dans le même sens (normal puisqu'elles sont étirées), ce qui les rend fortement sujettes à déchirement (si vous ne comprenez rien, c'est pas grave, c'est complliqué à expliquer). Bref, j'ai finalement opté pour la solution simple, que les anciens utilisaient déjà, utiliser des rivets de sellier : rondelle laiton et rivet cuivre. Ça tombe bien j'en ai des boîtes entières !!! Et les rondelles laiton que j'avais prévues d'utiliser étaient finalement bien trop faibles par rapport à celle qui vont avec les rivets. Je ne sais pas si les rivets en cuivre sont coulés, mais rien à voir avec la tige laiton en terme de matage : normal ils sont fait pour ça.
J'avais fait des trous dans les plaquettes avec une simple meche plate à bois pour accueillir mes rondelles laiton. Une vraie galère. Une perceuse à colonne m'aurait bien servie. Ces trous étaient trop petits pour les rondelles de ma solution 2 (rivet cuivre), mais je ne pouvais pas les agrandir. Donc j'ai réduit les rondelles laiton en me servant de la perceuse comme un tour et d'une lime pour grignotter le métal. J'ai également réduit la base des rivets sur le même principe.
Ensuite, j'ai pu assembler le tout. J'ai utilisé une grosse tige en métal, à peine moins large que la base de mes rivets pour servir d'enclume. En effet, le perçage des trous étant fait à la main je n'étais pas sur d'être exactement à fleur de ma plaquette ébène (voir photo, ce sera plus clair). Ce n'est pas simple d'avoir un beau rivetage je trouve.
Et enfin, plusieurs semaines après avoir commencé, j'ai pu polir le manche. Avant ça, j'ai comblé quelques imperfections du manche avec un peu de pate à bois (sciure d'ébène et colle à bois). Voilà le résultat. Pour ceux qui se poserait la question, je n'ai pas voulu redresser le marteau de peur de faire n'importe quoi. Je suis pleinement satisfait du résultat, même s'il y a plein de choses à redire. Je me suis bien cassé la tête, mais j'ai appris plein de choses.
Ces derniers temps, lorsque j'arrivais à me trouver un peu de temps, c'est-à-dire au mieux quelques heures le week-end, je planchais sur la rénovation d'un marteau de sellier à plaquettes. Il était dans un état déplorable.
Malheureusement les plaquettes étaient tellement abîmées que je n'ai rien pu faire. J'ai donc décidé de les remplacer par des plaquettes en ébène. Pour cela j'ai tailler (avec une scie à métaux) dans un morceaux d'ébène que mon papa avait ramené d'Afrique il y a plus de 40ans... Ce morceau d'ébène est d'assez mauvaise qualité (quelques parties pourries, quelques trous de vers), mais il n'était pas question d'utiliser autre chose. J'ai essayer d'avoir un morceau d'épaisseur régulière afin d'avoir 2 faces parallèles, je les ai ensuite poncer au papier de verre pour qu'elles soient bien planes. J'ai découpé grossièrement les plaquettes, les ai collées pour permettre de les faconner proprement sur le manche à l'aide d'une lime à métaux, puis ensuite au papier de verre de plus en plus fin. Au passage, j'ai également dû rectifier le manche pour avoir des surfaces les plus planes possibles (pas si simple).
Ensuite s'est posée la question du rivetage. J'ai réfléchi à plusieurs options. J'aurai aimé avoir une solution pour riveter uniquement avec du laiton (pour l'esthétisme), donc j'ai acheté une tige en laiton massif. Impossible de la mater correctement, même en ayant rendu mou le métal. Je crois que le problème majeur est que ces tiges ont des fibres dans le même sens (normal puisqu'elles sont étirées), ce qui les rend fortement sujettes à déchirement (si vous ne comprenez rien, c'est pas grave, c'est complliqué à expliquer). Bref, j'ai finalement opté pour la solution simple, que les anciens utilisaient déjà, utiliser des rivets de sellier : rondelle laiton et rivet cuivre. Ça tombe bien j'en ai des boîtes entières !!! Et les rondelles laiton que j'avais prévues d'utiliser étaient finalement bien trop faibles par rapport à celle qui vont avec les rivets. Je ne sais pas si les rivets en cuivre sont coulés, mais rien à voir avec la tige laiton en terme de matage : normal ils sont fait pour ça.
J'avais fait des trous dans les plaquettes avec une simple meche plate à bois pour accueillir mes rondelles laiton. Une vraie galère. Une perceuse à colonne m'aurait bien servie. Ces trous étaient trop petits pour les rondelles de ma solution 2 (rivet cuivre), mais je ne pouvais pas les agrandir. Donc j'ai réduit les rondelles laiton en me servant de la perceuse comme un tour et d'une lime pour grignotter le métal. J'ai également réduit la base des rivets sur le même principe.
Ensuite, j'ai pu assembler le tout. J'ai utilisé une grosse tige en métal, à peine moins large que la base de mes rivets pour servir d'enclume. En effet, le perçage des trous étant fait à la main je n'étais pas sur d'être exactement à fleur de ma plaquette ébène (voir photo, ce sera plus clair). Ce n'est pas simple d'avoir un beau rivetage je trouve.
Et enfin, plusieurs semaines après avoir commencé, j'ai pu polir le manche. Avant ça, j'ai comblé quelques imperfections du manche avec un peu de pate à bois (sciure d'ébène et colle à bois). Voilà le résultat. Pour ceux qui se poserait la question, je n'ai pas voulu redresser le marteau de peur de faire n'importe quoi. Je suis pleinement satisfait du résultat, même s'il y a plein de choses à redire. Je me suis bien cassé la tête, mais j'ai appris plein de choses.
