Travail du Cuir

Quand l'inlaid est prêt, on attaque la découpe du siège. Pour repérer et tracer la zone, il faut replacer le siège sur la selle, bien se centrer, et tracer le contour du gabarit qui a servi pour la mousse.

Puis on coupe. En plusieurs fois, pour obtenir la coupe la plus propre possible.

On soigne les tranches, coup de gouge :



On encolle l'inlaid au siège, en s'aidant du support selle pour avoir la bonne courbure, et en veillant à un centrage parfait.


Et couture :



Mais ce n'est pas fini...


A demain !

Cette pièce s'appelle le Latigo Carrier, aussi appelée Tie Strap Holder ou Latigo strap Holder. C'est la pièce qui sert à ranger le rabe du Latigo de sanglage à l'avant du côté gauche de la selle.



Celle ci Girth Holder ou Latigo Carrier Flank Cinch Holder. Cette pièce qui est fixée à l'avant droit de la selle sert à y accrocher la sabgle quand elle n'est pas utilisée.

Bonjour Merci pour le reportage. Merci pour le temps consacré.

Michel

Celle ci Girth Holder ou Latigo Carrier Flank Cinch Holder. Cette pièce qui est fixée à l'avant droit de la selle sert à y accrocher la sabgle quand elle n'est pas utilisée.
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J'ai encore appris qqu chose! la journée commence bien merci Mich'

Et Vraiment, un grand merci Amélia pour tout ce reportage... c'est top.

Une fois l'inlaid padded seat cousu, on ajoute deux petites oreilles au siège, pour combler les vides laissés par la découpe à la base du cantle.



Ces deux petites pièces feront partie intégrante du straight up binder. Le binder, signifiant "liant", est la pièce qui recouvre le haut du siège et le haut du cantle, comme une sorte de gros rembordement. Or, sans ces deux petites oreilles, le binder tomberait dans un creux de part et d'autre, au démarrage et à l'arrivée.


Ces deux petites pièces rapportées sont poncées, fermement collées. Puis on pare la zone par l'arrière pour gagner en souplesse et que le cuir se "range" mieux. Dans cette zone, il y a plein d'éléments qui se rejoignent et se superposeront.


Quand cela est fait, on encolle le siège sur la selle, en commençant par l'arrière. L'avant est maintenu fixe par les poinçons de sellier.



On progresse dans l'encollage, lentement mais sûrement, en collant l'axe central puis en descendant de part et d'autre, de chaque côté. Il faut à tout prix garder le siège symétrique, plaquer, passer le maroufleur.

A ce stade, nous étions pris par le temps et n'avons pas attendu que le siège soit totalement sec. Ceci explique qu'au moment d'encoller le siège, nous avons quelque peu forcé sur le cuir, devenu très lâche depuis la découpe pour l'inlaid padded seat, et l'avons à peine étiré. Ainsi, il s'est décalé et le siège a pris une légère dissymétrie. L'écart entre l'inlaid et le siège a également augmenté. Si on regarde bien la selle, on peut voir que le siège tombe à peine plus bas à droite qu'à gauche. Il faut avoir l'oeil ! Mais c'est un des défauts qu'on peut relever ici, et une erreur que je tenterai d'éviter la prochaine fois.



On termine de bien former le haut du siège à la plyer clamp.



Puis on coupe.

Et on ponce.



Jusqu'à obtenir le bord le plus rond et le plus régulier possible :



Jusque dans les coins que nous avons recoupés.

On prépare maintenant le binder dans du cuir plus fin, peut-être 2mm ? La bande mesure 700mm x 32mm. Elle est désépaissie.



On la colle en commençant par le milieu, en évitant bien sûr toute bulle d'air. Il faut la plaquer partout. Puis on fixe les extrémités avec des clous.

C'est donc grâce aux petites oreilles de tout à l'heure qu'on obtient cette finition bien arrondie :



Le binder est griffé en vue de la couture prochaine :



La couture est essentielle. C'est ce qu'on remarque le plus dès que la selle a le dos tourné. Comme j'étais fatiguée ce soir-là, j'ai repoussé au lendemain. Je suis donc passée aux fenders, qu'il fallait aussi achever :


Collage de la doublure. On n'est pas obligé de doubler. Mais ça protège de la sueur du cheval. La colle néoprène fait barrage et imperméabilise le cuir. Ca et la couture évitent que le cuir se déforme ou se détende.

Puis on raccourcit à la bonne taille :



On fabrique ensuite ces petites pièces qui serviront à la fixation des blevings pour régler la hauteur des étriers.



La pièce métallique viendra se loger entre les épaisseurs de cuir non collées et sera rivetée.

Pendant ce temps, parce que nous sommes encore pris par le temps (je dois partir le soir-même...) Mich' me file un gros coup de main pour finaliser les fenders et les accessoires. Il prépare ces petites pièces à riveter autour des barres d'étriers.





Le lendemain matin, j'attaque la couture du binder :

Les pièces de cuir entourant les barres d'étriers servent à deux choses : 1) éviter que le métal "cisaille" directement le cuir du fender. 2) garantir un galbe plus confortable chaque fois qu'on change la hauteur des étrivières. Ces pièces empêchent le cuir du fender de se plier en deux et conserver un seul et même réglage.


Pendant ce temps, je poursuis la couture. Environ 2h pour surveiller chaque point et réaliser la plus belle couture possible.


Je couds en partant d'abord du milieu du cantle, vers le bas à droite. Puis j'attaque une deuxième couture, cette fois-ci à l'envers car je repars du milieu du cantle pour atteindre le bas à gauche. Cela permet de ne pas avoir trois points d'arrêt inesthétiques à l'endroit le plus visible du cantle.

Il est temps d'attaquer l'assemblage final.


Fixation définitive des skirts à l'arçon :


Deux ou trois vis dans les enveloppes arrière :



Trois vis dans les enveloppes avant. Ces vis sont essentielles car elles assurent maintien et robustesse par rapport au sanglage avant, qui exerce une grosse traction sur les skirts :

Vis dans le mouton pour plaquer l'avant du skirt dans l'angle de l'arçon :



Fixation des rosaces par des clous ou des vis. Cela permet de répartir la tension entre deux points de fixation au lieu d'un, et de soulager le concho.



On ajoute aussi des clip'n dees entre rosaces et conchos, pour pouvoir mettre des latigos strings et attacher sur la selle de la bagagerie.


Les étrivières sont renforcées par du latigo :

Elles sont aussi cousues et rivetées aux fenders :



Et les fenders sont twistés. Très important, sans quoi l'étrier serait mal orienté et cela cause de grosses douleurs aux articulations pour le cavaliers. Pour cela, on vrille de force le fender et on le maintient, roulé sur lui-même, à l'aide d'un laçage au latigo. Le latigo est abat-carré, comme celui du laçage entre les deux skirts, afin de donné un aspect bombé, beaucoup plus joli et mieux fini que s'il était resté plat.

On visse tous les conchos et accessoires.



Et cerise sur le gâteau, un mule wrap. Il permet de protéger la corne et sa base, notamment pour l'utilisation d'un lasso.



J'ai maintenant l'immense joie de vous présenter... La First Lady :

Et Papa-Noël, sans qui je ne serais jamais parvenue à un si beau résultat en si peu de temps.

Bonjour C'est une répétition, je l'ai déjà écrit, mais bravo pour tout le travail, le résultat et le reportage. Merci.

Michel

Merci beaucoup Geppetto !

On voit bien que Mich' était superviseur et qu'il n'a du beaucoup bosser.... Juste donner qq conseils et consignes....Mais pas trop travailler.
Il est bien couvert alors que toi tu es en débardeur...

Hello Michel, Je me suis rechangé pour la photo. Ca faisait trop laudier

J espere que tu nous montreras des photos du cheval sellé !

Eh oui mais il faut que je fabrique ou commande les lanières de sanglage.
Autre problème, la selle est bien trop grande pour mon jeune trotteur de 4 ans. C'est une taille prévue pour des quarters bien en forme ! Je n'aurai donc pas le plaisir de l'utiliser pour le moment...