Côté lecture, à comparer, je préfère la plume d'Ana Beker à Tschiffely, certe plus "simpliste", moins détaillé, mais plus sensible, plus touchante... Elle semblait beaucoup plus attachée à ses chevaux, les désignant par leurs noms, relatant avec émotion leurs soucis, un côté maternel transparaît, alors que Tschiffely semble plus froid, assez distant, plus technique, moins humain, considérant les indiens et montures avec moins d'empathie... disant "les chevaux"... Un côté assez suppérieur colonial qui ressort du texte... un mec, quoi...
En même temps c'était l'époque, rude, pas de sensiblerie, brute, un cheval étant un moyen de locomotion remplaçable, un moyen de voyager... Alors qu'Ana Beker y était plus attachée, à une époque plus récente... Quelle femme, faut voir les péripéties!!! Elle a disparu, impossible de la retrouver, sans doute retirée au bout du monde, elle s'est volatilisée, aucun enquêteur ne l'a retrouvée... Elle a vécu son voyage intérieur en somme, puis s'est retirée...
Tschiffely a vécu principalement de la vente de son livre, pas le même genre....