Travail du Cuir

Post à sa place ou à mettre ailleurs????

Les crochets de tablier du travail du cuir... et autres Les pin's de l'époque quoi
C'est apparemment spécifique à chez nous....
Certains atteignent des prix fous, compter minimum 20€ pour un truc d'environ 3cm de côté!
Ou beaucoup +
http://www.ebay.fr/itm/Boucle-de-tablie ... SwaNBUeHpu

Objet incontournable à l'époque chez les artisans, symbole de leur corporation à laquelle chaque métier était rattaché.
Cette tradition daterait du XVIIIème siècle et c'est transmise jusqu'au début du XXème siècle. Le crochet servait à l'artisan pour attacher son tablier en toile épaisse ou en cuir à l'aide d'une boucle où venait s'attacher le crochet. Ces ornements bien visibles étaient fixés dans le dos et donc permettaient d'identifier et valoriser sa corporation et son savoir-faire.
Le bourrelier qui pouvait également être sellier était l'artisan incontournable du monde agricole, présent dans tous les villages, il travaillait aussi bien le cuir, la laine ainsi que les grosses toiles.
Il est spécialisé dans le travail de la bourre* et du cuir, le premier* lui ayant donné son nom. Il travaille la peau tannée de boeuf, veau, chevre, âne ou mouton, chacune ayant des propriétés et un usage propre.
La bourre est un matériau constitué par les poils provenant du tannage des peaux, utilisé dans différents métiers. Les rebuts de la soie étaient aussi nommés bourre ou « filosette » ou « soie galette ».
Le bourrelier fabriquait et réparait tout le matériel comme les licols, les harnais, les capotes, les bâches, les tabliers et les besaces des éleveurs et utilisateurs de bovins et d'équidés qui étaient les moyens de locomotion et de travail de la terre. Il pouvait aussi fabriquer des matelas et autres accessoires.
Dans certaines régions, le bourrelier était aussi appelé harnacheur.
On trouve également les dénominations de bourlier, gourlier, gouyer ou gourilier.
Une appellation amicale du bourrelier est « le marquis de la croupière ».
Son saint patron est Saint Eloi.
Source (si des bêtises sont dites, c'est pas ma faute ) :
http://museedescommerces67.blogspot.fr/ ... blier.html


Pleins d'autres modèles de crochets ici:

http://www.folkcollection.com/spip.php?rubrique59

http://www.lefranc.auction.fr/_fr/vente ... sTqq_32aUk

http://le-brocanteur.com/boutique/3/ant ... ciens.html

http://www.la-detection.com/dp/message-114545.htm


Je n'en ai pas trouvé de tanneur.. ni de megissier, fourreur, chapelier, gantier...


La magnifique collection d'YP (merci pour la photo), rien que 30 pour les bourreliers/selliers, la corporation qui détient le record de modèles divers et variés
Mon crochet de tablier préféré: le cheval en haut, 4e, ligne 1... Quoi que le cheval au milieu de la ligne 4 est superbe aussi!

Et la collection de Montagne! Plus "humble" avec des crochets de maréchal, charron, bottier, sellier, bourrelier:
On en retrouve de sellier bourrelier sur le catalogue Blanchard de 1934 au nombre de 12:
Et chez le revendeur Krempp au nombre de 10:

CROCHET DE TABLIER

Ces petits crochets sont typiques d’une catégorie socioprofessionnelle : les artisans.

Aujourd’hui collectionnés pour leurs décors, les crochets de tablier étaient utilitaires jusqu’au début du XXème siècle.
Les plus anciens dateraient de la fin du XVIIème siècle. Il s’en trouve d’ailleurs encore chez certains bons quincailliers, mais malheureusement, la qualité de la ciselure et la finesse du décor ne sont plus au rendez-vous.

L’artisan s’en servait pour attacher son tablier. Il réunissait les deux liens, dont l’un était muni d’une boucle et grâce au crochet recourbé fixé sur l’autre patte, il maintenait son tablier (en tissu épais ou en cuir) serré autours de sa taille. Certains crochets possédaient en outre une chaîne (voir photo ci-dessous).

Rendu bien visible par tous car positionné dans le dos de l’artisan, le crochet mettait en avant l’appartenance à une corporation.

Ce qui en fait des pièces de collection aujourd’hui, c’est précisément le décor de la plaque.

Chaque corps de métier avait ses propres attributs portés fièrement, tel un emblème.

La majorité des attributs peut aisément se reconnaître.

Ainsi, pour les plus simples et évidents : le tonneau va au tonnelier, la marguerite au jardinier, le collier de trait au bourrelier, le coq à l’éleveur de volaille, la locomotive au cheminot ou au mécanicien vapeur, la tête de chien au ceinturier fabricant de colliers, le chien (en entier) au tondeur de chien, le polichinelle est attribué au fabricant de jouets et ainsi de suite…

D’autres demandent un peu plus de temps de réflexion pour les attribuer à une profession. Même pour les plus doués d’entre nous, il faut avouer qu’en reconnaître certains tient plutôt du casse tête ou de la devinette. Un enchevêtrement d’outils, une surface est parfois usée contribuent à rendre l’identification ardue. Une bonne connaissance des outils anciens est donc nécessaire.

Attention, il existe plusieurs variantes de décors pour un même métier. Par exemple, un serrurier pouvait porter un crochet représentant un serrurier avec son passe-partout, ou des clés, ou encore un vilebrequin, une serrure et des clés.

Quel délice pour les collectionneurs d’exhumer toutes les facéties de ces corporations !

Voici un inventaire des métiers que vous pourrez reconnaître : armurier militaire ou armurier fourbisseur, apothicaire et préparateur en pharmacie, bottier, boucher, bourrelier, broyeur de couleurs, cavalier, ceinturier (ou fabricant de colliers de chien), charron, cloutier, boutonnier, charpentier, cheminot ou ouvrier vapeur, cordonnier, couvreur, débitant de boissons, éleveur de volailles, ferblantier, forgeron, jardinier, luthier, maréchal-ferrant, menuisier, lanternier, dinandier, peintre, corroyeur, plombier, relieur, rémouleur (ou coutelier), sabotier, facteur de chaise, tanneur, sellier, serrurier, serveur, tapissier, tondeur de chiens ou de moutons, tonnelier, tourneur, fabricant de jouets ou marionnettiste.

Il se peut que d’autres corps de métiers aient été représentés mais la liste ci-dessus est celle des métiers les plus couramment rencontrés.

Une autre série de crochet existe, elle ne fait pas référence aux métiers.

Elle met en avant des notions de patriotisme, des idées politiques monarchiques, républicaines ou des idéaux.

Ainsi, la fleur de lys incarne le Royalisme, le cœur la charité et l’amour, le profil de Napoléon est un hommage à l’Empereur.

Des divinités grecques sont aussi représentées : certains profils font penser à Minerve, la déesse casquée grecque de la guerre ou à Zeus, dont le casque est en forme de crâne de bélier à cornes (les cornes du bélier, en forme de spirales, symbolisent l'éternel recommencement ou l'éternelle renaissance de la vie). L’étoile représente, quant à elle, le pouvoir politique à moment de l’Empire, tout comme d’autres attributs politiques tels que le tricorne de Napoléon croisé avec son épée.

On y retrouve aussi représentées des vues de la tour Eiffel ou un profil de Marianne, emblèmes, quant à eux, de la République.

D’autres motifs sont répertoriés : ils sont parfois moins porteurs d’une symbolique que les autres : un joueur de flûte romantique, un couple enlacé, un visage de satyre, …

Entre ces deux séries, c’est celle des métiers qui est la plus recherchée car elle met en avant l’esprit de corporation.

En ce qui concerne les matériaux dont ils sont faits, pour les plus courants (à savoir ceux du XIXème siècle), les plaques décoratives sont en laiton et le crochet est, quant à lui, en fer.

De nombreux crochets ont été cassés et ont été remplacés par des clous recourbés en fer. Cette réparation nécessitait souvent de percer la plaque décorative pour y fixer le nouveau crochet.

Quelques rares crochets sont en bronze, mais c’est vraiment peu courant car cela les rendaient lourds.

Parfois, la plaque décorative et le crochet sont fondus ensemble, pour un travail plus soigné.

Les plus anciens sont en fer ciselé, parfois non fondus, mais étaient fait d’un seul métal pour une plus grande solidité.

Le crochet peut être mobile ou fixe.

Au dos des crochets, il peut se trouver des initiales, celles du fabricant.

Les plus connues sont CF de part et d’autre d’une encre marine : elles appartiennent à la maison Camion Frères qui à travaillé de 1820 à 1886 à Vivier-au-Court dans les Ardennes.

Une autre marque ressort : c’est GP mais elle n’a pas été encore attribuée à un fabricant.

Un crochet est plutôt petit : de 3cm de haut au minimum à un peu plus de 5cm pour les plus grands.

En terme de prix et uniquement pour un crochet du XIXème siècle, j’ai noté une fourchette basse autour de 30 € et un maximum autour de 180 €. Ces prix sont des résultats de ventes aux enchères, hors frais.

De nombreuses informations de cet article sont issues du document suivant :

http://ofildutemps.aliceblogs.fr/_attac ... blotV2.pdf


source:
http://www.citedesarts.com/fr/Aff.php?select_nom=43

Si je ne me trompe, les cœurs étaient des crochets d'apprentis, non? Mais plus haut ils disent que c'est un crochet de symbolique: "la charité et l'amour"... Ailleurs ils pensent à celui de tanneur à cause d'une "vache" sur un cœur! Bizarre la vache! Un peu "bourrine"

Trop joli!!!!
Un de chez CF, Camion Frères (ancre de marine au dos):
Pas très beau.. + récent? Mis à 60€ sur EBay

Ceux de sellier:
Pfiou, les détails pour un si petit truc!!!

Bourrelier:

Cherchez l'intrus! 1 de bottier!

Cordonnier, bottier... Apparemment c'était clairement scindé, un cordonnier n'étant pas forcément bottier, un bottier pouvant être uniquement fabricant de bottes également!
Ou bien groupé en cordonnier bottier....
Un crochet de bottier (ou cordonnier/bottier) et un de cordonnier (qui n'est pas bottier)..vous suivez?

Et pour le plaisir!

de maréchal ferrant:


De palefrenier (chasse à courre):

Sans vouloir dérivé du sujet, je trouve que beaucoup sont très grossiers aussi bien dans l'aspect du métal que dans le dessin. Certains font vraiment "bas de gamme" ou camelote. Du coup je trouve cela dommage notamment pour un objet qui se veut représenter une profession et toute la noblesse de l'artisanat qui lui est lié. Et bien sûr je comprends encore moins les prix prohibitifs de ces objets en occasion.

En revanche certains sont très jolis et correspondent plus à ce que j'attendrai d'un tel objet. j'aime bien celui du maréchal ferrant en gros plan : le dessin est propre, net, le métal bien lisse.

En tout cas merci de ce post, c'est intéressant

Merci pour toutes ces photos et explications (j'avoue je n'ai pas tout lu, un peu comme les gosses, j'ai regardé les images plus qu'autre chose )

Tout comme Dams j'en trouve des "pas beaux" pas très précis. Mais j'imagine que là aussi, les gens qui coulaient ces agraffes, y'avait des doués, et des pas doués et le prix devait certainement varier selon.


Et à l'heure actuelle, on peut en acheter des neufs?
(là rapidement j'en ai pas vu des tout neufs avec mon ami google, mais j'ai pas l'occasion de chercher plus en profondeur non plus là maintenant)

Non, pas moyen de trouver des neufs.... Celui du maréchal en gros plan est sur eBay, je suis dessus, on verra bien....
Je viens d'avoir une réponse pour celui de la selle sur fond noir.. J'étais curieuse du prix...
http://le-brocanteur.com/boutique/3/ant ... ciens.html

"Bonjour,
Le crochet de tablier de sellier est à 150€, frais de port compris.

Je reste à votre disposition.

Bien cordialement."

Nox a écrit :Non, pas moyen de trouver des neufs.... Celui du maréchal en gros plan est sur eBay, je suis dessus, on verra bien....
Je viens d'avoir une réponse pour celui de la selle sur fond noir.. J'étais curieuse du prix...
http://le-brocanteur.com/boutique/3/ant ... ciens.html

"Bonjour,
Le crochet de tablier de sellier est à 150€, frais de port compris.

Je reste à votre disposition.

Bien cordialement."

Là on peut dire:
Ça caaaaaaallllme...

C'est dire la valeur de la collec d'YP!!!! Je pense pas y arriver de sitôt

J'ai acheté dernièrement 2 crochets de tablier de bourrelier, bruts de fonderie, pas beaux, granuleux... photos des annonces :
Après ponçage au dremel, avec la petite meule à rectifier en oxyde d'alu orange ref 953... Surtout sur les parties en relief, pas le fond! Pour que ça ressorte...
http://www.dremeleurope.com/fr/fr/meule ... 029-ocs-c/

Puis léger ponçage à l'abranet mirka 320 ("tissu" maillé de ponçage qui s'encrasse moins que les abrasifs papier)...
http://www.mirka.com/fr/fr/abrasive/abrasive_byname/

Polissage à la brosse laiton circulaire souple (la plus souple possible, sans appuyer!!) montée sur perceuse à colonne...
http://www.cdiscount.com/maison/bricola ... 10907.html

Puis avec sa petite sœur dremel selon les objets...
http://www.dremeleurope.com/fr/fr/bross ... 042-ocs-c/

Et enfin la grosse moumoute de polissage finale avec pâte à polir... exactement celle-ci:
http://www.monmagasingeneral.com/bricol ... pates.html

... voici le résultat de toutes mes babioles dorées
Boutons de vènerie, crochets et tête de cheval laiton à fixer, très détaillée... On dirait de l'or et de l'argent! Pour l'instant car dans quelques mois ça sera terni...

Ok, la pièce de 5 cts pour l'échelle est à l'envers, grrr!

Magnifique!!!
Comme quoi ça vaut le coup de s'y acharner!!

crochet de sabotier à 185€, gloups!!!
http://www.leboncoin.fr/collection/911428880.htm?ca=2_s

Ouf, j'ai eu celui de maréchal, très détaillé, montré plus haut (que Dams aime bien)
Ok, pour une "va-nu-pieds" (pro pieds nus) c'est le comble

Fichoutil du Toupin, merci Bernard
On constate que les cœurs sont bien pour les apprentis.
Tiens, celui qui est représenté sur la page 1 est celui de maréchal, comme le mien qui est en route....